Une pandémie sans fin? Et si on s’en tenait aux chiffres?

Par Alissa Eckert, MS; Dan Higgins, MAM — Ce document provient de la Bibliothèque d’images de santé publique (Public Health Image Library) (PHIL) des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies

Il faut le reconnaître, depuis une année tout, ou presque, a changé. Un virus, vaguement comparable à la grippe a fait irruption dans notre vie quotidienne. Une menace pas vraiment nouvelle qui a éclaté au grand jour. Qu’on l’appelle « Corona », « Covid », « Covid-19 » ou autre, il affecte une grande partie de notre vie quotidienne et fait partie de la majeure partie des discussions publiques. Soyons honnêtes, la masse des discussions dépasse de très loin la qualité ou le degré de vérité des « informations » véhiculées par tous les moyens. Il est compréhensible que l’on se sente désorienté, manipulé et intimidé par un tsunami d’opinions et de commentaires qui, trop souvent, n’ont comme objet réel que l’état d’âme de leurs auteurs.
Que faire alors? Comment faire le tri? Comment juger quelles actions et objectifs iront en direction d’une solution vers une vie normale et un contrôle du virus et de ses évolutions? Une chose est claire, le virus continuera d’exister et il y en aura d’autres. Faut-il pour autant paniquer, voire désespérer? Non!
Une pandémie est un phénomène qui se laisse assez bien décrire de façon mathématique. Ceci compte pour une propagation exponentielle, l’effet amortissant des mesures contraignantes (lockdown, masques, distances…) et l’effet, temporairement limité de vaccins. En mai 2020, les auteurs Marcel Salathé et Nicky Case avaient déjà publié une simulation avec des explications et des raisonnements remarquablement simples et scientifiques et à laquelle il est possible de participer. La simulation se joue en plus ou moins trente minutes ou plus vite si on laisse les variables à leurs réglages de départ. Voici le lien:
https://tquev.github.io/covid-19/?fbclid=IwAR1U1gPB9Rh1PUDzs0XZpcbhsKTbW7pt3GDEjvJ6GmNDnTE4M6TJmaWOwC4
A noter que la simulation correspond étonnement bien aux événements qui ont eu lieu après sa publication.
Et où cela nous mènera-t-il? C’est assez banal. Nous savons déjà qu’une pandémie sans contre-mesure échappe à tout contrôle et dépasse de loin les capacités de tout système de santé au monde. Les mesures actuelles qui sont discutées et commentées à l’infini n’ont pour effet que de gagner du temps et de répartir les infections de façon à ce qu’un système de santé ne soit pas assommé d’un coup. Nous savons que ceci se fait sur le dos des professionnels de la santé et que les mesures ne constituent absolument pas une solution au problème du virus. A terme, il y aura des traitements pour les personnes infectées et des vaccins pour tous. Le virus deviendra une infection proche de la grippe contre laquelle il faudra se vacciner régulièrement. La létalité, comme pour la grippe existante, ne tombera jamais à zéro…
Que faire dans l’immédiat? Vacciner! Vacciner tout le monde et être attentif aux évolutions. Dans ce contexte, le retard du Luxembourg, même par rapport aux pays qui se font alimenter par le même processus européen, est pour le moins inquiétant. Un focus sur les solutions combiné à une renonciation aux polémiques sans objet ou objectif soulagerait bien le volet mental en attendant la mise en place de la solution durable. Il y a donc bien une lumière au bout du tunnel; orientons-nous et fixons-nous les bonnes priorités…